L’église de Ferrières est citée dans une charte d’Odon de Sully, évêque de Paris en l’an 1000.

L’actuelle nef reprendrait l’emplacement d’une salle de justice construite au Xème siècle. Plusieurs stèles funéraires des XIVème et XVème siècles sont encore visibles dans l’église. L’une de ses pierres tombales (à droite de St-Jean) représente Jehan Lempereur et sa femme. On peut lire en partant en bas à gauche en lettres gothiques : Cy Jehan Lempereur Bourgeois de Ferrières qui trepassa en l’an M.CCC.XXXIIII (1334). A gauche du St-Jean, une autre stèle représentant une jeune femme ; on peut lire en partant du coin gauche en haut : Cy gist Noble Damoiselle Loyse le Picart en son vivant veuve du defunt Noble Homme Adam-Aymery Escuyer S.Chatelain de cette ville de Ferrières en Brie et de Chaville au Val de Gaylle laquelle trepassa l’an de grace M.V.XXX.IX (1539) au mois de juin. Autre stèle qui aurait été démontée lors des travaux menés à la fin du XIXème siècle : la partie centrale (au milieu du chœur) représente un religieux habillé comme un dominicain. Les deux autres blocs de la stèle sont répartis de part et d’autre. L’épitaphe qui est presque complète si la stèle était remontée, porte l’inscription suivante en lettres gothiques : Pour les curés de céans cy mis preste clercs aussi frères d’Hermières pour leurs parens pour leurs amis faites a dieu bonnes prieres et pour tous ceux de ferrieres parochians seigneurs et dames et touls autres mis e bieres afin qu’il ait de tous les ames parcat eis chritus cunetis dans regna polarium 1550. L’église fut incendiée en 1569 par les calvinistes. Charles IX accorda l’année suivante aux habitants la permission de couper dans la forêt de Crécy 21 chênes nécessaires à la reconstruction totale de la charpente.

La nef, composée de cinq travées, est longée de deux collatéraux s’ouvrant sur un transept non débordant. Sur certaines colonnes cylindriques, on peut encore apercevoir des restes de polychromies. Le chœur et les chapelles sont clos par une abside et par deux absidioles à quatre pans. 

La nef, dont les colonnes sont ornées de chapiteaux à corbeilles feuillagés, est couverte de voûtes d’arête. Les clefs de voûte (XIIIème siècle) : les clefs de voûtes sculptées sont décorées de feuillages où alternent têtes d’hommes, têtes de femmes et têtes de diables. L’église fut au milieu du XIXème siècle restauré : remplacement de l’œil de bœuf par la rosace des portails sud et ouest, consolidation des contreforts. La rosace centrale et le portail sont néogothiques..

Éléments remarquables

Absence de clocher
Le massif d’entrée est flanqué d’une tourelle à demi engagée, qui devait à l’origine donner l’accès au clocher.
Depuis la démolition du clocher dans les années 1860, un campanile abrite les deux cloches restantes. La structure existante date de 1972.

Les cloches
La plus grosse datait de 1600, elle a été refondue en 1893 en respectant l’inscription et les ornements d’origine qui ont été moulés.
L’inscription est en relief, on peut y lire :
Marye svis nommee par noble homme Pierre Le Clerc conseiller du roy et receveur general des greniers a sels de la province de Normandie. 1600
J’ai été refondue et bénite en 1893 Rouiller Curé Bescher Maire Chambon Fondeur à Montargis Loiret je pèse 370 kg

L’inscription de la petite cloche est en capitales en creux :

« J’ai eu pour parrain Mr Pierre Auguste Fournier et pour Marraine Mme Louise Emilie Gresson épouse de Mr Huve m’ont nommée Louise Adrienne Augustine. L’an 1853 le 4 décembre j’ai été bénite par Mr Narcisse Noury uré de Ferrières Maire Jean Martigny. »