LE DOMAINE
Le domaine de Ferrières est situé en Seine et Marne, entre Lagny et Pontcarré. Il couvrait plus de 3000 hectares de bois, de taillis, de pâturages, de terres cultivées, appelés à constituer, eu égard à l’extension rapide de la banlieue vers l’Est, une réserve écologique, l’un des poumons de la capitale. Toutes ces terres avaient été rassemblées avec patience et prémonition, à partir de 1828, par le baron James de Rothschild, fondateur de la branche française de cette illustre famille de banquiers. Sur l’emplacement du premier château qui appartenait à Fouché, le ministre de la Police de Napoléon Ier, le baron se fit construire une résidence qui devait consacrer son ascension sociale et sa suprématie financière. Les dispositions de cette fameuse demeure avaient été étudiées à la fois pour abriter d’inestimables collections de tableaux, de tapisseries, d’objets d’art de toutes sortes, et pour servir de cadre à des fêtes somptueuses. Médusés, les invités auxquels étaient offerts les plaisirs de la chasse s’attendaient à voir voler les faisans tous rôtis et bourrés de truffes !
RENAISSANCE ITALIENNE
levé de 1855 à 1859, le château est un vaste quadrilatère de 65 mètres de côté, haut de deux étages, surélevé sur un soubassement à usage de vestiaires et de services, et flanqué aux angles de tours carrées. Le style est celui de la Renaissance Italienne, telle qu’on la concevait au milieu du siècle dernier. Le rez-de-Chaussée, consacré dans sa majeure partie aux pièces de réception, et l’étage où sont disposées les chambres, prennent vue sur les magnifiques perspectives d’un parc à l’anglaise. La lumière est partout répandue, même dans le hall central qui bénéficie d’un éclairage zénithal. Des raffinements inconnus à l’époque avaient été prévus : chauffage central et eau courante, chaude et froide, dans les chambres principales dont certaines comportaient des baignoires d’argent. Les cuisines étaient situées dans un bâtiment particulier, relié aux offices par un petit chemin de fer souterrain.